Rencontre avec Serge Lacroix, directeur général des Jardins du Campanile

Depuis le 30 juin dernier, Serge Lacroix occupe le poste de directeur général de la résidence Les Jardins du Campanile à Shawinigan. En plus d’être animé par un profond désir de contribuer à l’épanouissement des autres, il possède une solide expérience en gestion. Pour vous permettre de mieux le connaître, nous lui avons posé quelques questions, et il nous a répondu avec simplicité et franchise.

 

Serge Lacroix, quel a été votre parcours professionnel ?

J’ai fait un retour aux études à l’âge de 30 ans, avec une grande soif de réussite. J’ai terminé mon baccalauréat en loisir thérapeutique à l’Université du Québec à Trois-Rivières en un temps record – deux ans et demi ! – et avec mention. Dès ma sortie de l’université, j’ai amorcé ma carrière comme directeur des loisirs pour la ville de Témiscaming, dans le sud de l’Abitibi-Témiscamingue.

Par la suite, j’ai eu l’occasion de vivre plusieurs expériences enrichissantes. J’ai notamment été directeur du marketing pour Les Huskies, une équipe de hockey junior, pendant deux ans. Puis, j’ai été directeur général d’un camp de vacances pour personnes handicapées durant huit ans.

En 2014, j’ai pris la direction d’une résidence privée pour personnes plus âgées à Rouyn-Noranda, ma ville natale. Quelques années plus tard, son rachat m’a amené à relever de nouveaux défis à Gatineau, à Montréal, à Laval… Finalement, j’ai déménagé à Trois-Rivières, avec ma petite famille, pour poursuivre ma carrière dans le milieu des RPA.

 

Pourquoi avez-vous choisi Le Groupe Maurice ?

Honnêtement, ce nouveau défi arrive à un moment idéal dans ma vie. Mes priorités sont claires, et mes valeurs rejoignent beaucoup celles du Groupe Maurice : l’empathie, l’écoute, la reconnaissance… Ça, c’est super important à mes yeux.

Bien sûr, il y a un volet administratif à mon rôle, et je n’ai aucun problème avec ça. Mais, pour moi, ce qui prime, c’est l’humain. Avec les années, j’ai compris que, si les résidents ne sont pas heureux, on n’avance pas. Si les employés ne se sentent pas soutenus, on ne va nulle part. Ce sont eux qui me poussent à aller plus loin chaque jour. Je n’ai jamais eu la prétention de faire les affaires tout seul. Jamais !

 

Pour quelles raisons avez-vous décidé de travailler en résidence ?

C’est vraiment le désir de faire une différence chez les gens qui m’y a poussé. À l’époque, je dirigeais un camp de vacances pour personnes handicapées, et l’un des membres du conseil d’administration m’a parlé d’une résidence de Rouyn-Noranda. Sa conjointe en était la directrice et elle s’apprêtait à quitter son poste. Cette conversation a tout déclenché. Je suis allé visiter la résidence. Je voulais prendre le pouls de l’endroit… Je voulais voir si je pouvais m’y imaginer.

Mon parcours en loisir thérapeutique, mon intérêt pour les personnes vivant avec des particularités, mon envie de contribuer concrètement au bonheur des autres… Tout ça trouvait son sens dans cette petite résidence de 120 appartements. Avec le recul, je réalise que c’était exactement ce qu’il me fallait à ce moment-là pour être en mesure de relever de plus grands défis ensuite.

 

Comment décririez-vous votre relation avec les personnes plus âgées ?

Elle repose sur le respect. Pour moi, c’est un peu comme une relation grands-parents/petit-fils. Je prends le temps d’être présent, et je crois que ça se ressent.

D’ailleurs, j’en ai eu une belle confirmation tout récemment, lorsque j’ai quitté mon dernier emploi. J’ai été profondément touché par les vagues d’amour, les mots de reconnaissance et les marques d’affection des résidents. Lors du dernier « café DG », ils sont venus en grand nombre pour me saluer et me remercier. À un moment donné, les personnes se sont mises à applaudir… et elles ne s’arrêtaient plus. Les gens m’ont offert une ovation debout. C’était fou ! Je ne m’y attendais pas du tout, et j’ai été très ému !

Ce moment-là, je ne l’oublierai jamais. Il m’a rappelé pourquoi je fais ce métier : parce qu’on peut réellement faire une différence dans la vie des gens.

 

Qu’est-ce qui vous stimule dans le rôle de directeur général ?

C’est de pouvoir agir comme un véritable capitaine. Pour moi, diriger une résidence, c’est avant tout créer une ambiance où il y a de la bienveillance et du respect. C’est aussi assurer une synergie réelle entre les résidents, les employés et les gestionnaires.

Mon métier de récréologue m’a appris l’importance de transformer un moment ordinaire en une expérience extraordinaire. Cette volonté m’habite encore aujourd’hui. Je veux que la vie en résidence soit plaisante et épanouissante tant pour les résidents que pour les employés.

Seul, je ne peux pas tout accomplir. C’est en travaillant ensemble, en symbiose, qu’on réussit à bâtir quelque chose. Avec l’expérience que j’ai acquise, je me sens prêt à accompagner les membres de mon équipe. Mon objectif, c’est de les soutenir dans leur développement. Certains sont en poste depuis longtemps et connaissent déjà très bien leur travail, tandis que d’autres amorcent tout juste leur parcours. Peu importe leur expérience, je veux être présent pour les épauler.

 

Quelle valeur du Groupe Maurice vous rejoint le plus ?

Parmi les valeurs du Groupe Maurice, c’est l’intégrité qui me rejoint le plus. Pour moi, dire les choses telles qu’elles sont, avec transparence et honnêteté, c’est fondamental. J’applique ça dans ma façon de gérer et de communiquer.

Cela dit, je crois aussi en un leadership bienveillant, c’est-à-dire un leadership qui se bâtit sur l’écoute, l’empathie et la volonté d’accompagner les autres. Quand ces éléments sont présents, le leadership s’installe naturellement, sans qu’on ait à le forcer. C’est cette approche-là que je privilégie au quotidien.

 

Quel message souhaitez-vous transmettre aux résidents des Jardins du Campanile ?

Chers résidents, je désire partager avec vous toute ma gratitude de devenir votre capitaine. Je suis vraiment impatient de pouvoir jaser avec vous et d’apprendre à vous connaître. Quelle belle aventure nous nous apprêtons à vivre !

 

Serge, nous avons aussi préparé quelques questions plus légères.

Avez-vous un passe-temps ou un sport préféré ?

Je suis un grand fan de hockey. J’y ai joué pendant plusieurs années. J’ai aussi fait beaucoup d’arbitrage dans ma vie.

Si vous pouviez réaliser un rêve un peu fou, quel serait-il ?

Si je gagnais beaucoup d’argent, j’en redonnerais énormément aux autres ! Mais, de façon plus réaliste, j’aimerais faire un voyage en Écosse ou aller voir un spectacle de Bon Jovi.

Quel est votre leitmotiv ?

Je me pose souvent cette question : « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour vous afin qu’un simple événement devienne une expérience optimale dans votre vie ? » Elle guide mes actions.

Au cours de votre vie, qui agit ou a agi comme un modèle pour vous ?

Mon père. Il est décédé en 2009, et j’ai le feeling qu’il m’a transmis sa sagesse. Avant, j’étais un gars « action-réaction ». Aujourd’hui, je suis différent. J’ai appris à écouter, à analyser, à observer… Mon père, je lui parle tous les jours. J’ai un tatouage qui le représente sur le cœur. Il me suit partout.

Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever chaque matin ?

Chaque matin, je commence ma journée en remerciant la vie… et mon père, dont la présence continue de m’accompagner et de m’inspirer à bien faire les choses. Ce qui me pousse à me lever, c’est ce sentiment, bien réel, de faire une différence dans la vie des autres, mais aussi dans la mienne. Ma famille, mes employés, mes résidents… Ce sont eux qui donnent un sens à tout ce que je fais. Ils sont ma raison d’être.

 

Merci, Serge, pour ce bel entretien. Bienvenue au Groupe Maurice ! Nous vous souhaitons beaucoup de bonheur dans ce rôle.