Savoir qu’on ne sait pas tout

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Les épreuves vécues pendant la dernière année et demie furent, pour moi, une grande source de motivation pour faire encore plus, encore mieux… et encore plus vite. Il y a tellement à accomplir pour améliorer la réalité des aînés, que furent interpellés, mon audace, ma rigueur et — au grand damne de mon comité de direction — mon impatience. Mais, heureusement, je suis loin de prétendre tout savoir. Je sais fondamentalement que j’aurai toujours besoin d’apprendre si je veux pouvoir faire plus, mieux et vite… mais surtout, bien. Pour y parvenir, nous avons fait appel à des experts, à des personnes formidables qui ont vu et vécu plus que nous, afin qu’elles nous guident dans nos prochaines actions. Mesdames et messieurs, je vous présente deux membres du nouveau Comité consultatif du Groupe Maurice : messieurs David McAusland, conseil au sein du cabinet McCarthy Tétrault et avocat reconnu internationalement, et Daniel Fournier, ancien président du conseil et chef de la direction d’Ivanhoé Cambridge.

  

J’ai cette immense chance, soit celle d’être entouré de personnes exceptionnelles qui ont une fibre généreuse en elles, qui désirent aider leur prochain en leur faisant profiter de leurs expériences, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes. Comme nous a dit Daniel Fournier, le sourire en coin : « Je vais vous partager mes erreurs, afin que vous ne les répétiez pas ! »

Quelle bénédiction, n’est-ce pas, de pouvoir profiter de toute cette richesse d’informations, et de sentir, en plus, que cette transmission est faite de bon cœur ? Non seulement cela, le Comité va nous pousser, nous aider à nous lancer davantage vers des terrains encore méconnus, dans le but de nous découvrir et de grandir encore plus. Ce que j’aime, c’est que ce notre nouveau Comité est composé de professionnels qui proviennent de différents milieux, extérieurs au monde des RPA. Leur apport sera d’autant plus formateur.

De ce fait, David McAusland nous a fait part d’une réflexion fort édifiante. « On vit à une époque où tout est devenu très compliqué… et interrelié. Nous avons expérimenté, dû à la pandémie, à quel point ce qui se passe en Chine nous affecte, tout comme ce qui se passe en Afrique ou partout ailleurs au monde. Si on veut faire une différence, on a l’obligation de penser à des stratégies inclusives et qui perdureront dans le temps, ce qui va nous permettre de nous adapter, d’apprendre, d’écouter et, dans la mesure du possible, d’avoir des amis et des alliés qui nous respectent. Quand les gens nous font confiance, et qu’on fait confiance aux gens, c’est incroyable ce qu’on peut accomplir. »

Une responsabilisation

On a tous une incidence sur la société. Tous. Individuellement, collectivement et professionnellement. Il est donc normal de nous assurer de le faire avec tous les mécanismes éthiques et responsables possibles. Mais il faut faire preuve de modestie, d’ouverture d’esprit et de volonté pour changer, pour s’améliorer. Comme je l’ai déjà écrit dans un billet de blogue précédent, ce qui assurera notre salut dans ce monde si instable, c’est la coopération, l’altruisme, la mobilisation, l’émerveillement et la pensée à long terme. Au comité de direction, donc, tous les vice-présidents se réjouissent de l’arrivée de ce Comité de consultation qui, nous l’espérons ardemment, nous permettra d’évoluer en ce sens. Parce que, tout comme moi, ils possèdent cette soif d’apprendre pour, ultimement, aider autrui.

« En vous rencontrant tous, au comité de direction, en observant le dévouement, l’authenticité et la passion qui vous anime, ça m’a touché, parce que je me suis reconnu en vous. À cette étape de ma vie, j’ai envie d’adhérer à des projets qui me rejoignent, qui vont me permettre d’apprendre et de redonner ce que j’ai eu la chance de recevoir. Et puis, quand on voit ce qui s’est passé pendant la pandémie, en plus de la démographie aînée qui augmente, on comprend que ce qui est à faire est colossal. Le travail du Groupe Maurice est plus que nécessaire et doit même prendre de l’ampleur pour aider encore plus de gens. C’est la raison pour laquelle il faut qu’il s’exporte dans d’autres marchés. La cause des aînés et leur qualité de vie sont extrêmement importantes, ce qui est d’autant plus motivant pour moi », nous a relaté Daniel Fournier.

« Selon moi, dans la vie professionnelle, il y a des rémunérations financières et il y a les PI (psychic income), soit la rémunération intellectuelle, a affirmé David McAusland. C’est ce qu’on reçoit en travaillant auprès de certaines personnes inspirantes, ou en faisant face à des défis qui nous permettent d’évoluer. C’est vraiment très important pour moi de m’entourer de projets, de gens ou d’entreprises qui m’apporteront ce PI. C’est dans ces situations où je me sens valorisé et c’est ce que je retrouve avec vous, au Groupe Maurice. Faire partie de ce Comité est motivant, car le contexte, la nature du défi, les valeurs… tout ça me rejoint. À 67 ans, je veux travailler avec des personnes inspirantes, que je respecte et avec qui c’est facile de communiquer… avec qui, même si les problèmes sont complexes, on peut avoir du plaisir. C’est ce qui m’offre le sentiment de faire une différence, et surtout, d’apprendre. »

Ce que je retiens des paroles de David et Daniel, ce qui me rassure et m’inspire d’autant plus, c’est que malgré leurs grandes expertises, expériences et réussites, leurs yeux vifs et intelligents trahissent ce désir incommensurable de connaître l’autre, d’apprendre des situations, de s’émerveiller encore. Je suis donc encore plus convaincu que peu importe la profession, l’histoire de vie… l’âge !, ce qui fait notre richesse, c’est l’humilité de savoir qu’on ne sait pas tout.

Luc Maurice

Depuis la rédaction de cet article, une troisième personne s’est ajoutée au Comité consultatif du Groupe Maurice : Mme France Margaret Bélanger, présidente, Sports et divertissement du Groupe CH.