Le bon, le bien, le beau sont là pour rester

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Il y a quelques semaines, j’ai eu l’honneur de participer à un forum américain sur les résidences pour retraités, avec plusieurs autres grands joueurs de l’industrie. Je devais initialement me rendre à Chicago pour y tenir une conférence, mais puisque nous nageons encore en pleine pandémie, je me suis installé devant mon ordinateur et me suis branché à la vidéoconférence organisée pour l’occasion. Plusieurs questions me furent posées quant à ma vision du monde des résidences privées pour retraités et sur le modèle d’affaires du Groupe Maurice, ce dernier se distinguant des autres entreprises. Deux questions ont retenu mon attention, car il ne s’agit pas de la première fois qu’elles me sont posées depuis l’arrivée de la COVID-19. Puisque ce sont peut-être des questionnements qui ont également surgi en vous, j’aimerais profiter de l’occasion pour y répondre.

Selon vous, est-ce que la crise sanitaire influencera l’avenir du Groupe Maurice et, de façon plus globale, de l’industrie des résidences pour retraités ?

Certains d’entre vous le savent probablement déjà, mais nous venons d’ouvrir une résidence à Laval et sommes sur le point d’en ouvrir une deuxième à Sainte-Julie. Ces deux résidences flambant neuves, de près de 400 unités chacune, ont ouvert et ouvriront leurs portes avec un taux d’occupation de 85 %, et ce, malgré le fait que nous soyons toujours en contexte pandémique. Qu’est-ce que cela confirme, selon vous ?

Loin de moi l’intention de dire que la crise ne nous a pas affectés, car toute entité a subi les contrecoups négatifs de ce virus qui nous était totalement inconnu. Cela traduit, cependant, que malgré une situation aussi préoccupante qu’une pandémie, le désir des aînés de se retrouver dans un milieu humain, entouré de personnes qui vivent la même réalité qu’eux, ne diminue pas. L’ennui, la solitude et la notion de bonheur ont été mis à rude épreuve pendant cette pandémie. Toutes les valeurs qui se retrouvent à la base même de ce que nous désirons offrir aux retraités ont été défiées ! Mais la pandémie a mis en lumière notre grand besoin de solidarité et notre capacité à nous rallier pour mieux passer à travers les épreuves. C’est ce pouvoir de l’unité, cette notion que nous sommes tellement plus forts « ensemble », qui me convainc encore plus de la pertinence des résidences pour retraités, et qui me donne de l’énergie de continuer la mission que je me suis donnée il y a plus de 20 ans.

Ce qui me conforte aussi en ce qui concerne l’avenir des résidences, c’est que j’y vois beaucoup d’aînés heureux. Non seulement cela, mais ce milieu de vie, qui leur permet de s’épanouir, de socialiser, de demeurer actifs et autonomes — en somme, de continuer à être ce qu’ils ont toujours été —, est en demande croissante ! Mais la pandémie nous a rappelé que nous avons un urgent problème de société concernant les ressources offertes aux aînés, dont le nombre augmentera de plus de 50 000 par an pendant les 30 prochaines années. Leurs besoins sont nombreux et complexes, et les résidences ne peuvent pas être la seule réponse à cela. Nous avons besoin de l’effort collectif pour trouver des solutions.

Avez-vous l’intention de bâtir différemment vos résidences à cause de la pandémie ?

Est-ce que nous continuerons de changer et d’améliorer notre produit ? Absolument ! Est-ce que ces changements sont dus à la pandémie ? Pas du tout. Nos résidences évoluent constamment, soit en fonction des besoins et des aspirations changeants des personnes âgées. Cette évolution est d’ailleurs perceptible d’une résidence à l’autre. Cela dit, ces transformations n’ont pas de lien avec une quelconque crise sociétale.

La pandémie a mis l’emphase sur l’importance de certaines de nos façons de faire, ce qui nous encourage à les prioriser davantage : la transparence, la communication et le fait de comprendre notre clientèle. Les gens ne recherchent pas nécessairement des produits différents depuis que la pandémie sévit ; ils cherchent à s’associer à celles et ceux qui sont capables d’admettre leurs erreurs, de les comprendre, de les conforter dans leurs valeurs… bref, de les rassurer. Voilà pourquoi nous collaborons depuis longtemps — de plus en plus étroitement depuis l’arrivée du virus —, avec la santé publique pour trouver des solutions aux manques entourant les aînés au Québec.

Mais détrompez-vous, je ne banalise pas ici le virus et les inquiétudes qu’il peut susciter. Toutefois, selon moi, il ne faut pas lui donner plus d’importance qu’il ne le mérite, en ce sens qu’il ne doit pas nous inciter à tout remettre en question. Ce qui fonctionne bien dans notre société, ce qui est positif et bienfaisant doit demeurer. Cette crise va un jour passer ! Et lorsqu’elle sera enfin derrière nous, nous serons heureux de retrouver des valeurs sûres. Le Groupe Maurice sera encore et toujours là pour assurer le mieux-être des aînés, dans un monde qui ne sera que plus empathique envers eux, j’en suis maintenant convaincu.