Luc Maurice en quelques questions – 2e partie
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Comme promis, voici une deuxième entrevue avec notre cher président fondateur, la première nous ayant tous un peu laissés sur notre faim. Explorons, cette fois-ci, sa vision d’avenir pour l’entreprise, qui nous permettra, une fois de plus, d’en apprendre davantage sur cet homme sensible, généreux et passionné. Mais débutons avec un petit retour en arrière. Voici quelques questions à Luc Maurice !
Monsieur Maurice, d’où vous vient ce désir profond d’aider les gens ?
J’étais tout jeune et c’était déjà une préoccupation. Jusqu’à l’âge de 10 ans, je voulais être prêtre, parce qu’à l’époque, les gens qui voulaient changer le monde, c’étaient beaucoup les prêtres. Ensuite, jusqu’à l’âge de 15 ans, j’ai eu le désir d’être un entrepreneur, non pas pour faire des millions ou pour avoir du pouvoir, mais pour offrir du travail à celles et ceux qui n’en avaient pas. Il faut se ramener à l’époque. On était à la fin des années 60, début 70, et le taux de chômage au Québec était très élevé. J’avais de la famille en région où il y avait beaucoup de pauvreté. Je me souviens m’être dit, en voyant tous ces gens sans travail : « Je suis capable de trouver le moyen de faire travailler ces gens-là ». Alors j’ai cherché comment y arriver.
Et que s’est-il passé après l’âge de 15 ans ?
Pour une raison que j’ignore, j’ai voulu être détective (rires) ! À 15-16 ans, on est un peu fragile, on se cherche beaucoup.
Mais, encore une fois, ce métier rejoignait votre désir d’aider la collectivité !
C’est vrai. Mais mon père m’a rappelé à quel point l’entrepreneuriat était une voie qui me passionnait et à quel point je pourrais faire une différence en société si je suivais cet instinct. Je crois qu’il voyait en moi un tempérament d’entrepreneur.
Comment définissez-vous ce tempérament ?
Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de prendre des risques. Mon père, qui aimait l’audace, a constamment valorisé ça chez moi. Et en tant que petit gars, quand ton père aime quelque chose, ça t’encourage à le faire ! Au même moment, j’ai été accepté au Collège militaire. Je ne connaissais absolument rien ni personne des Forces armées, mais j’ai vu que ça rendait mon père vraiment fier. Ils offraient un programme d’études très riche et ça allait combler mon côté aventurier et physique. C’est d’ailleurs cette décision qui m’a permis d’apprendre l’anglais et offert les moyens de construire mon chalet. Mais ce qui m’y a attiré plus que tout, c’est qu’au terme de mes études, j’allais pouvoir aider les autres.
Et nous retrouvons ce désir, encore aujourd’hui, dans votre rôle de président fondateur du Groupe Maurice. Considérant tout ce qui s’est passé depuis deux ans, est-ce que vos façons de faire devront changer pour poursuivre ce besoin d’aider la communauté ?
Changer, non. Évoluer, oui. Pour poursuivre ma « mission », je dois non seulement assurer la pérennité de l’entreprise, mais également sa croissance rapide. Mon ambition, c’est d’être en mesure d’offrir l’accessibilité de cette offre de service à un plus grand nombre possible. On en a besoin, et on en aura besoin davantage d’ici quelques années, tant au Québec qu’ailleurs. L’existence de nos résidences (tout comme celle des autres solutions d’hébergement de qualité pour aînés) est cruciale pour le bien-être des personnes âgées… qui augmenteront de 37 000 annuellement pendant les 25 prochaines années. C’est énorme ! De plus, ces personnes risquent d’être beaucoup plus seules que les aînés des générations précédentes considérant le fait qu’ils ont eu moins d’enfants.
Comment comptez-vous y arriver alors ?
Tu sais, chaque mois de janvier, je rassemble mes vice-présidents et on établit une orientation pour l’année. On vient, une fois de plus, de débuter 2022 dans un contexte peu ordinaire, et cette fois-ci, on a voulu se rappeler le « pourquoi » du Groupe Maurice : pourquoi on fait ce qu’on fait, pourquoi on est encore là et pourquoi on veut poursuivre notre lancée.
En fait, c’est très simple. Ce qu’on veut faire au Groupe, c’est améliorer le monde dans lequel on vit en maximisant le bien-être des personnes plus âgées. C’est ce qui me tient le plus à cœur. Je suis même prêt à dire que c’est ce qui nous a sauvés pendant les pires mois de la pandémie, et même encore aujourd’hui.
Tout ce qu’on a acquis au fil du temps, soit la confiance de la clientèle, notre réputation ou la notoriété de la marque, sont basées sur ce « pourquoi », et c’est pour ça, entre autres, que les gens nous choisissent… même en temps de pandémie ! En 2022, donc, on va défendre, solidifier et faire rayonner ce « pourquoi ».
Par quels moyens ?
En suivant 5 axes qu’on a établis. Le premier, c’est l’expérience client. C’est comme le personnage principal de notre « pourquoi », qui représente notre volonté d’offrir aux personnes âgées ce qu’elles désirent, et ce, dans chaque idée, parole et geste.
On le fait déjà très bien, mais puisque la clientèle change rapidement, il faut être alertes et conscients. Qui plus est, l’environnement externe change beaucoup aussi. On va donc devoir faire preuve de vigilance afin de poursuivre et d’améliorer la mission qu’on s’est donnée il y a plus de 20 ans.
L’expérience employé, quant à elle, représente l’axe le plus sensible et le plus crucial de tous. S’il y a une leçon que nous avons apprise depuis le début de la pandémie, c’est que si on aime et respecte nos clients, il faut aimer et respecter nos employés tout autant. Sans eux, nos « villages » n’ont pas d’âme, notre expérience client souffre dangereusement et notre « pourquoi » ne survit pas. C’est aussi simple que ça.
Le 3e sujet concerne évidemment la qualité de nos services, soit l’excellence opérationnelle. Ça, c’est notre « comment » on fait les choses. C’est ce qui nous permet d’être bons dans ce qu’on fait – même si on fait des erreurs occasionnellement -, de continuer de croître, d’oser et d’innover. L’importance qu’on accorde aux détails nous a toujours différenciés des autres, mais cet aspect de nos opérations a également été mis à l’épreuve depuis deux ans. Or, la bonne nouvelle, c’est que nous avons su nous adapter, et de cela est ressorti des solutions qui se sont avérées encore plus intéressantes que les façons de faire préétablies. Grâce au courage, à l’imagination et à l’investissement de nos employés, le niveau élevé de notre offre de service n’en fut que très peu altéré.
Ce qui nous amène à continuer d’innover encore, encore, et toujours. Ça, et maintenir notre agilité, qui est une de nos plus belles qualités d’entreprise. Le monde entier n’aura jamais autant changé en si peu de temps dans l’histoire moderne de notre société. Sans innovation et agilité, donc, on est rapidement voués à être désuets. Mais quand on est créatifs — surtout si les autres ne le sont pas tant —, on assoit son positionnement, on devient chef de file et on assure sa pérennité. Pour moi, donc, cet axe revêt une grande importance puisqu’il représente notre volonté d’offrir à la clientèle et aux employés ce qui existe de mieux, et je ne lésinerai jamais sur ce point. Puisque l’un comme l’autre ne cessera d’évoluer, on innovera et misera sur notre agilité temps et aussi longtemps qu’on sera en affaires, afin de créer des milieux de vie et de travail à la hauteur des attentes… et même au-delà !
Finalement, le 5e axe concerne la croissance de l’entreprise. C’est notre levier le plus important si on veut faire une vraie différence, si on veut laisser un héritage… si on ne désire rien de moins que de changer le monde ! Plus il y aura de personnes qui bénéficieront de ce qu’on fait, plus la trace qu’on laissera sera marquante, réelle… indélébile. Je tiens donc énormément à ce qu’on accélère notre croissance, à ce qu’on poursuive notre influence positive auprès de la communauté et à ce qu’on inspire les autres joueurs à faire de même.
Qu’est-ce que je peux vous souhaiter, donc, d’ici les 5 prochaines années ?
De continuer d’avoir toute la passion, l’ambition et la santé pour continuer à faire ce que j’aime pendant plusieurs années encore, car je suis loin, très loin de manquer de projets !
Merci pour votre combat et vos actions concrètes en lien avec le bonheur des personnes âgées d’aujourd’hui et de demain. Je vous souhaite, au nom de tous, une année de belles et de grandes réalisations en ce sens, Monsieur Maurice !
Catherine Darlington, conceptrice-rédactrice du Groupe Maurice