Quand l’art public rencontre l’expérience personnelle
Il n’est pas rare de voir des artistes poursuivre leur création au-delà de l’âge « attendu » de la retraite. Pourquoi ? Parce que vivre de sa passion est plus qu’un métier : il s’agit d’une vocation qui ne quitte jamais les créateurs de leur vivant. C’est entre autres le cas de Margotella, que vous avez peut-être eu l’occasion de voir performer lors du Festival MURAL. Le Groupe Maurice n’est pas peu fier de s’être associé à cet événement phare de l’art public montréalais qui a, entre autres, eu l’audace de mettre de l’avant une artiste de talent plus qu’expérimentée.
L’art public comme miroir du vieillissement actif
Qu’y a-t-il de plus pertinent pour démontrer que vieillir, c’est bel et bien vivre, que d’être témoins de personnes plus âgées encore actives et prolifiques ? Lorsque joint à une initiative artistique publique, la corrélation est d’autant plus exaltante. Voilà pourquoi Le Groupe Maurice a choisi de commanditer le Festival MURAL cet été : l’organisation a embrassé avec enthousiasme l’idée de privilégier une artiste plus âgée pour faire vivre l’initiative endossée par l’entreprise.
Une abondance de nuances
Si vous vous êtes promenés sur le boulevard Saint-Laurent, à l’intersection de la rue Marianne, entre le 5 et le 15 juin derniers, vous avez peut-être eu l’occasion de voir s’exécuter aux pinceaux l’artiste multidisciplinaire Margotella, 68 ans, en cocréation avec l’artiste muraliste ZEK, dont la réputation n’est plus à faire puisque nombre de ses murales se retrouvent partout à travers la ville.
L’œuvre colorée et vibrante, qui prend désormais vie sur la façade nord du restaurant-bar Le Darling, se veut une interprétation libre des deux artistes de la phrase emblématique du Groupe Maurice, « Vieillir, c’est vivre ».
Pour s’inspirer, Margotella et ZEK ont préalablement rencontré une vingtaine de résidents du Groupe Maurice, afin de les entendre sur la façon dont ils conçoivent le fait de vieillir. Cette rencontre, riche en témoignages touchants, a permis aux muralistes de partir la tête et le cœur emplis d’embryons d’idées afin de cocréer une œuvre sensible et teintée des couleurs de leur propre interprétation du vieillissement.
Enfin, les résidents ayant participé à cette discussion avec les artistes se sont déplacés pour venir admirer la création de la murale « en direct » le 13 juin, et ainsi voir Margotella et ZEK à l’œuvre. Certains ont même accepté d’agripper le pinceau et d’apposer leur signature artistique en cocréant, de façon spontanée, une petite section de la murale avec les artistes.
« Je crois énormément à l’énergie des gens et à l’intention qui se trouve derrière une œuvre. En participant à cette murale, chaque résident y a ajouté un peu de lui-même. Le résultat est à mon avis d’autant plus extraordinaire parce que ça crée une œuvre encore plus riche de sens pour nous », a affirmé Margotella.
L’objectif derrière cette initiative est, une fois de plus, de défaire les mythes entourant le vieillissement. En valorisant des aînés créatifs et épanouis, qui savourent pleinement chaque jour, qui continuent de s’amuser, de s’impliquer… et de vivre, l’idée d’une vieillesse heureuse s’implante doucement dans les cœurs les plus récalcitrants et change leur perception.
« J’ai été vraiment touché d’entendre les témoignages des résidents. Pour moi, vieillir est devenu une étape de la vie plus douce et naturelle. Je suis vraiment comblé par l’expérience d’avoir cocréé cette murale avec eux et mon amie Margotella ! », a ajouté l’artiste muraliste ZEK.
Vous pouvez désormais admirer la murale de Margotella et ZEK au croisement du boulevard Saint-Laurent et de la rue Marianne et ce, tout au long de l’année ! Le déplacement vaut le détour : une œuvre lumineuse, visionnaire et porteuse d’espoir vous y attend !